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Xelias
19 décembre 2007

Pazienza - Comolli (1/3)

Samedi dernier, rencontre entre deux grands réalisateurs de documentaires : Jean-Louis Comolli et Claudio Pazienza autour de trois films de ce dernier. J'ai pris quelques notes que je vais essayer de transcrire en précisant de mon mieux toutes les allusions… L'exercice n'est pas facile mais il s'est dit tellement de choses intéressantes qu'il faut que j'en garde un souvenir. Commençons par une petite fiche pour chacun des films visionnés (j'ai repris des textes disponibles sur www.claudiopaziena.com ) esprit_biere1er film visionné : "Esprit de Bière", 2000 "Essai d’archéologique liquide mêlant pédagogie buissonnière et quête de soi, Esprit de bière mène son enquête autour de ce breuvage doré comme un commissaire le ferait autour d’un fait-divers. La bière y est donc d’abord analysée comme substance, comme matière (réelle, chimique, physique,..). Ensuite, c’est son cycle qui fera l'objet d'une attention toute particulière. Cycles qui interpellent l’homme dans ses désirs de liens et d’échanges. Cycles qui rappellent comment – même la bière – peut être une matière à (se) penser." 2è film visionné : "Scènes de chasse au sanglier", 2007chasse ` "Méditation sur les images qui m’habitent et sur celles d’où j’aimerais m’exiler. Méditation sur le sens à donner au mot « réel » et méditation sur le désamour … des images et des mots. Méditation sur le deuil, sur la mort des miens et sur la manière de « mettre en image » le bruit des choses et du monde. Méditation sur la matière-à-images, sur ce qui les incarne ou les dématérialise. Méditation sur ce qui rend parfois mes images muettes. Méditation sur le désir de toucher. Méditation sur le désir de détruire. Une chasse au sanglier, le savoir-faire d’un taxidermiste et une reproduction fidèle du fusil chronophotographique d' Etienne Jules Marey sont les prémisses à un voyage à la fois intimiste et poétique où une voix intérieure questionne des images proches et lointaines. Méditation sur les images et sur le souhait de demeurer inconsolable. " "Une chasse au sanglier est le prétexte ironique et sérieux à un voyage introspectif autour de la notion de « réel ». Qu’entend-t-on au juste par là ? La chasse, le cinéma, la filiation, les entretiens .... le bruissement du monde ... ... autant d’espaces que le film traverse et tente d’élucider." Ces textes semblent être plus des textes autour des films que des descriptions, mais il faut dire que les films de Pazienza sont difficilement descriptibles. Ces deux films fonctionnent comme un diptyque : "Esprit de Bière" commence comme une parodie de documentaire informative et pédagogique sur la bière en prenant le père du réalisateur comme cobaye pour toutes sortes de démonstrations, mais peu à peu le film dévie et se concentre sur le corps du père et, pour finir, sur la relation entre le réalisateur (qui apparaît à l'écran) et son père. "Scènes de chasse" part de la mort de son père pour s'élargir à la difficulté de filmer et de nommer, donc autour du deuil que le réalisateur doit faire du réel.
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