Renaissance

Tu es poussière et tu retourneras à la poussière.

Mais avant de retourner définitivement à la poussière sidérale des cimetières du web, risquons encore une tentative. On s'y remet, on se motive. Il y a des choses à dire, disons-les, et sinon, ne disons rien et parlons quand même. Bavardons, babillons, comme sur Facebook et Twitter, mais à notre rythme et notre convenance.

J'ajoute ma voix à la rumeur sidérante du réseau.

Personne ne m'entends, personne ne m'écoute, mais je pourrais dire plus tard à mes petits neveux : j'y étais, moi aussi j'ai tenu un blog, un jour, il y a longtemps.

Je parlerai de tout et de rien, avec cette petite originalité de tout ramener à l'ennui.

Il y a des dizaines de formes d'ennui : on peut s'ennuyer seul, à deux, à plusieurs, s'ennuyer parce qu'il n'y a rien à faire ou s'ennuyer tellement qu'on n'a plus le goût de rien faire. Un professeur me disait qu'il fallait s'ennuyer au moins une demi-heure par jour. Je ne sais pas si c'est mon cas, je tâcherai de m'y employer.

Aujourd'hui l'ennui est menacé. Internet, vient apporter son flot ininterrompu de bruit, d'images, de sons, de textes qui abreuvent notre cerveau sans n'apporter aucune nourriture solide. Nous avons tous fait l'expérience de ces heures passées devant l'ordinateur à cliquer sans fin d'un site à un autre, d'une vidéo à une autre, ou sur Twitter, ou sur Facebook, ou sur des sites du style Viedemerde, ou d'autres plus ou moins honteux, sans plus avoir la force d'arrêter.

Au secours, les cours de l'ennui sont pollués !