Diversité

Les grosses productions américaines ont un énorme défaut : par leur budget même, leurs campagnes publicitaires, marketing et autre merchandising, et surtout par le nombre de salles qu'ils accaparent, la multiplication des films à (très très) gros budget écrasent tous les autres et les réduisent à l'image de "films intello" que ne vont voir que d'obscurs cinéphiles ou personnes excentriques aux goûts bizarres... Mais l'amour de la diversité se doit d'être honnête : ces films (Spiederman, Harry Potter, Pirates des Caraïbes pour ne pas les nommer) ne sont pas tous mauvais et, dans tous les cas, incarnent une sorte "d'avant-garde" pour tout ce qui est imagerie virtuelle et effets spéciaux. L'avancée technique (surtout budgétaire, en fait...) de ces studios est vraiment impressionnante. Cela dit, on peut faire un tri : si j'ai trouvé que "Spiederman 3" était un navet, je suis "Harry Potter" avec beaucoup d'attention et le troisième volet de "Pirates des Caraïbes" clot magistralement la série - au point que vous aurez très bientôt l'occasion d'en lire plus longuement sur ce blog... A l'opposé le plus extrême des 200 millions de dollars dépensés pour "Pirates des Caraïbes", il y a les 3000 euros qui ont servi à tourner "Tout ira bien" film allemand un peu obscur mais déjà bardé de prix réalisé par un petit génie (génie n'est pas le mot mais précoce et très doué en tout cas ) : Robert Thalheim. Ce n'est même pas un film de fin d'études, mais de cours d'études. En cours d'années, les étudiants de cette école de cinéma de Berlin doivent réaliser des courts-métrages et le sien est devenu un long : personne de payé, filmé en DV, tous les techniciens sont des étudiants en cinéma. Mais c'est une très jolie histoire, très bien filmée avec surtout de très bons acteurs qui enchaînent des scènes improvisées avec beaucoup de justesse. Je l'ai vu un soir où j'ai enchaîné deux films à la suite, le deuxième étant "Après Lui", film français de Gaël Morel fait avec un budget "normal" (pour un film français) et avec Catherine Deneuve. Histoire un peu confuse, un peu ampoulée... Le même film avec moins d'argent, moins de scénario (et plus d'improvisation) et une caméra à l'épaule qui aurait filmé les acteurs à fleur de peau, aurait sûrement été beaucoup plus fort. En ce moment, j'ai effectivement tendance à m'énerver devant le manque de véritable originalité de beaucoup de films français. Toujours les mêmes mélodrames (parfois plutôt tristes, parfois plutôt comiques), toujours les mêmes histoires d'appartements parisiens et quand ils sortent de leurs appartements, c'est pour se ballader dans le 5è arrondissement... N'est-ce qu'une impression ? Toujours est-il que la troisième très bonne surprise de ces derniers jours (mais je n'ai pas vu tous les films) vient de Norvège : "Norway of Life" - d'une très grande originalité visuelle et scénaristique. De ce film aussi, je reparlerai... A très bientôt !