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Xelias
1 juin 2007

convergences

En dépit de toutes les différences, de tous les abymes qu'il peut y avoir entre les films dont je vous ai parlé, il y a certaines règles auxquelles la plupart des films ne peuvent échapper sous peine non seulement d'ennuyer le spectateur, mais surtout de ne lui proposer aucune "porte d'entrée", aucune implication émotionelle. Seuls les films d'art et d'essai, "non-narratifs" (qui ne cherchent pas à raconter une histoire) ou tout simplement mal écrits, ne respectent pas ces règles. Et c'est très drôle parce que l'on peut ainsi résumer de la même manière les films les plus différents. Par exemple... Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde : Will, Elizabeth et Jack sont à nouveau réunis en dépit de la grande défiance qui règne entre eux. Mais Lord Backett a réuni toute une armada pour réduire à néant la piraterie. Réussiront-ils à surmonter leurs trahisons respectives pour faire gagner la piraterie ? L'issue paraît plus que compromise quand toutes ces trahisons surgissent au grand jour au moment le plus crucial. Heureusement la victoire finale leur reviendra malgré tout. Tout ira bien : Marcel se complaît dans sa vie de loser alcoolique. Mais son fils débarque chez lui parce qu'il ne veut pas vivre avec son beau-père. Réussiront-ils à retrouver une vraie complicité père-fils ? L'issue parait plus que compromise quand Marcel échoue à un entretien d'embauche et retombe dans l'alcool. Heureusement, ils réussiront à trouver une solution de compromis le père acceptera que son fils ne vive pas avec lui, et le fils trouvera l'amour dans l'acceptation de l'état de son père. Norway of Life : Andréas a un boulot, un appartement, une voiture et bientôt une femme. Mais un jour il entend quelqu'un se plaindre du manque de goût des aliments et de cette vie en générale. Réussira-til à sortir de son confort et à sortir de ce monde sans émotion ? L'issue parait plus que compromise quand il se fait à cette vie et qu'il prend même une maîtresse. Heureusement, il retrouvera la trace de cet homme et ainsi, même s'il lui en coûte sa vie, il trouvera une porte de sortie à ce monde. Je pense qu'on peut continuer ainsi avec la grande majorité des films "grand public" : il y a une situation de départ puis une péripétie qui déclenche l'action. L'action se déroule jusqu'au moment où la tension est la plus forte (et où tout se joue) : généralement peu de temps avant la fin. La conclusion vient répondre à presque toutes les questions posées au cours du film. C'est ce qui est répété dans tous les livres du style "Comment écrire un scénario"...
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Commentaires
X
Tu as tout à fait raison et pourtant je n'ai jamais dit le contraire. c'est bien là ce qui fait la faiblesse du cinéma par rapport aux autres arts plus subtils, et aussi sa force émotionnelle : même avec des films extrêmement différents, le spectateurs retrouve inconsciemment cette strcture début-milieu-fin. <br /> <br /> D'abord parce que c'est une règle qu'appliquent presque tous les scénaristes. Ensuite parce que même si, objectivement, rien dans le scénario ne vient confirmer cette structure, l'esprit du spectateur la retrouvera quand même. Par exemple, je pourrai même trouver cette structure dans "Boulevard de la Mort", de Tarantino en faisant de toute la première partie une longue "situation de départ" avant que l'action ne s'enclanche quand Stuntman Mike tombe sur des filles cascadeuses...<br /> <br /> Mais j'y reviendrai peut-être...
W
Entre le scénario de PDC3 et celui de Norway of life, il y a quand même un fossé d'originalité qui les sépare.
Xelias
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