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Xelias
18 novembre 2007

In memoriam...

Nouvelle conversation enregistrée, en famille cette fois, à l'occasion de l'anniversaire de ma mère. Il y a là ma mère (M), sa soeur (E), notre cousine (C),une amie d'enfance de ma mère et sa soeur (N) et mon frère (Y). Ce n'est pas très important si on ne suit pas qui parle quand : l'important, c'est le mouvement. J'ai loupé le plus drôle : quand ma mère, sa soeur et leur amie ont évoqué leur enfance, leurs colonies de vacances entre goy et juifs, leurs relations avec les prostituées du bouvelvard d'en face... Quand j'ai allumé mon mp3, ça parlait d'appartement, puis d'héritage, puis de la mort de ma grand-mère. C'est plus sérieux, plus touchant aussi. N : Combien tu paies toi pour la barraque ? M : Euh, 612. N : Ah oui, un appartement, maintenant, c'est le prix. Moi je loue 600 alors tu vois... M : Virgule 72. Moi j'ai le prix dans... C : Tu te rends compte, 612 ! N : Oui, mais quand tu seras plus âgée, tu pourras plus ! Quand t'auras plus ton voisin qui te fera ta... M : Oui mais je suis en location donc je m'en vais ! N : Ah oui, ah ben ça oui. Tu vas où ? M : Ben on verra ! À Metz rejoindre ma soeur ! Quand t'es en location, tu dois, tu donnes ton courrier 3 mois avant et puis... Moi : A S., dans la belle maison que tu te seras fait construire. N : Ah oui ! Mais vous voulez vendre ? Il est construisible ? E : Ah ben oui. N : C'est le notaire qui se renseigne... E : Eh ! Ils ont mis... J'ai dit à Christiane parce qu'elle connaît le maire de S. Attends, il a mis plus de 6 mois pour répondre ! N : Pour répondre qu'il était construisible ? E : Nan. Pour savoir... Il faut un papier pour savoir s'il y a la... Euh je sais pas quoi. N : La préemption ! E : Voilà. N : Le droit de préemption de la ville. Mais c'est le notaire qui fait tout ça en principe. M : Oui oui bien sûr... E : Mais faut qu'il demande à la mairie. M : Entre-temps y'a eu juillet-août. E : Eh ! Comment qu'il faut construire la maison parce que.. à S. c'est un certain... Tu dois avoir une... M : Certaine largeur. E : Une certaine largeur. De la maison. M : Non non, c'est pas la maison. Alphonse, il avait dû acheter un... une bande, un terrain. Eh ben ce terrain-là est pas constructible, et il a acheté une deuxième bande parce qu'il faut une certaine largeur de terrain. La maison tu fais ce que tu veux après ! E : Ouais ouais. M : La surface tu mets ce que tu veux. (...) N : Ta mère est décédée quand ? E : Au mois de mars. M : Le 7 mars. N : C'était le 7 mars ? M : Ouais. La veille de… E : C'était toujours en mars ! Le mois de mars. M : Oh on a payé les impôts déjà. N : Ah vous avez déjà payé les impôts ? M : Ben t'as pas le choix ! E : Mamy, si elle était pas tombée, elle serait encore là et elle serait dans un état lamentable, hein ? C : Qui ? E : Maman. C : Mais, maman, elle était obligée de tomber. c'était pas une chute... Heureusement qu'elle est tombée, moi je dis. N : Non mais elle est tombée, ça je peux te dire c'est pas à cause du col qu'ils tombent, ils se cassent d'abord le col et après ils tombent. M : Nan ! E : Mais nan ! Elle a trébuché. M : Elle a pas trébuché ! C : Maman ! M : T'as vu ce qui lui restait sous la peau ? E : Ben oui ! Elle a eu un malaise ! M : Tu l'as lavée déjà ? E : Ouais. M : T'as vu ce qui lui restait ? Y'avait rien, y'avait rien. N : Elle a pas trébuché ? E : Elle a eu un malaise. N : Et c'est quoi son malaise ? C : Elle a fait une embolie, ils ont dit à l'hôpital. E : Oui, ils ont dit à l'hôpital. N : Donc moi je dis tant mieux ! C : C'est là où on s'est rendu compte qu'elle souffrait vraiment, tu vois ? Donc elle a fait son embolie, elle est tombée, elle s'est cassé le col, et le fait d'opérer, ben ça a... N : Ah ils l'ont opérée ? E : Oui ! C : Ben oui! Pour lui remettre le col, hein ? Et nous on a tous cru qu'elle était tombée... E : Et le lendemain.. Et deux jours après, elle courait ! C : Ben oui ! E : Elle courait ! Isabelle quand elle... C : Ils ont même fêté la... la.. Comment ça s'appelle ? E : La fête des grands mères. Y : Le 8 ? Nan.. E : Ben isabelle l'a même engueulée parce que, Isabelle savait qu'elle avait un truc aux poumons.. N : Ben elle est revenue... T'es revenue quand toi ? M : le lundi. N : Le lundi. Moi j'ai dit que je connaissais la famille, hein ? Et je l'ai eue au téléphone, elle me parlait encore. Mais elle me disait : je veux mourir, hein ? E : Ben oui, ben oui ! M : Et les médecins sont venus, moi j'ai vu deux fois la, le médecin, le... E : Ouais. N : Remarque moi je le comprends. M : Le médecin de la douleur. Alors tu vois, je lui ai dit, tu vois au niveau de la parole, il pouvait pas dire, il a dit : bon, on ne va pas... On ne fait rien pour que ça aille plus vite. E : Ouais. M : C'est ce qu'il m'a dit, on fait rien pour arrêter mais on fera tout pour qu'elle souffre pas. Et effectivement, après ils ont augmenté la dose de morphine... E : Mais comme la dose de morphine, la dose de morphine lui... C : Le problème, c'est... E : Le problème, c'est pas bon pour les poumons. N : Mais tu veux que je te dise, c'est comme ça. E : Ah oui moi je trouve que c'est mieux. N : Ils disent rien mais quand ils ont vu que elle voulait mourir de toute façon... E : Et que les enfants... N : Et les enfants... E : Ne diraient rien. N : Ne diraient rien. Ils le font, ça automatiquement, hein ?, les toubibs. E : C'est comme l'Alphonse avec ton grand père, avec l'autre grand père, avec le pépé hein ? C'était quinze jours... M : Après. E : Quinze d'intervalle, hein ? C'était quinze jours ou une semaine ? Y : Quinze jours, on était en vacances. E : Non, une semaine d'intervalle. M : Non quinze jours. E : Quinze jours ? M : Et marraine quinze jours après. Y : Ah ouais ouais. E : Papy est mort... Y : Papy, ensuite notre, notre autre papy. E : Ouais. Y : On était à Saint G. E : Le Opa. Ben nous on était à l'enterrement, nous. Moi j'étais à l'enterrement. N : Ils ont plus de grands parents. Vous n'avez plus de grands parents vous ? E : Si ! La mémé ! N : Euh la mère de ton père ? Y : La mère de papa ouais. C : Mmh, et puis moi j'ai encore les deux. J'ai encore ma grand mère qui vient de fêter ses 87 ans. E : Nan ! Neuf ! C : Nan 89 ans. N : Et elle va encore ? C : Ouais. Elle a une pile alors... (rires). E : Elle est pas prête d'être débranchée celle-là. N : Tu vas la voir de temps en temps ? C : Ouais, pas beaucoup. On l'a vu là, le 1er. E : Mais tu vas pas à B. C : Non. Et j'ai un autre grand-père à Nice mais bon, lui... N : Il est tout seul ? C : Nan. E : Nan il est marié avec la Martine ! C : Ah ben oui. E : Il est marié avec la Martine, la femme du, du coiffeur, du gros Henri. N : Zadel ? E : Zadel ! Ben c'est la fille ! C'est la femme Zadel. La Martine Zadel. C : Marthe. N : Martine c'était qui ? E : C'était la femme au Zadel, et ils ont eu un... N : Non la femme au Zadel c'est Irène, qu'elle s'appelle. E : Nan, la nouvelle ! La nouvelle. Mais l'ancienne avec qui ils ont eu le fils... N : Ah ! Alain ! Il est mort... E : Il est mort. He ben sa mère s'est remariée avec... C : Voilà, c'est Martine. N : Avec qui ? E : Avec le Goujon. C : Avec mon grand père. N : C'est la meilleur ça ! E : Mais si ! C : Et nous quand on était à Nice, he ben il fréquentait le Zadel et puis Irène, qui est très gentille.
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